You are currently viewing Des volcans à l’océan

Des volcans à l’océan

Récit de voyage à vélo - Été 2021

29 juillet – 22 août
13 étapes – 1080km

Cet été, la famille de Romain nous invite à passer quelques jours de vacances avec eux au bord de l’océan. Il ne nous en faut pas plus pour nous concocter un itinéraire alliant un peu de dénivelé, des paysages sauvages et des visites culturelles, c’est parti !

Clermont-Ferrand – Puy de Lemptégy – Mont-Dore – Ussel – Lac de Vassivière – Saint-Martin-la-Méanne – Padirac – Sarlat – Les Eyzies – Bergerac – La Réole – Hostens – Lac de Biscarosse – Vieux-Boucau-les-Bains

L’heure des vacances a enfin sonné et nous sommes attendus le 15 août au Vieux Boucau pour passer une petite semaine avec Fabrice, le frère de Romain, Rafaële, sa chérie, et leurs deux enfants Peter et Ruben (nos neveux donc).

Nous sommes en vacances à partir du 29 juillet, nous avons donc 18 jours pour rallier l’océan avec nos petits vélos ! Le massif central et la Dordogne nous font de l’œil sur la carte alors nous décidons de prendre le train jusqu’à Clermont-Ferrand et de partir de cette jolie ville (si si !) que nous prenons le temps de visiter, ainsi que son musée Michelin, avant de grimper pour notre première étape jusqu’au Puy de Lemptégy. Là, nous retrouvons mes parents (Marie) qui sont sur leur retour de vacances, ils nous accueillent avec un festin composé de pâté, jambon, Cantal, biscuits et autres mets délicieux qui nous redonnent des forces après cette étape. Nous prenons le temps d’une petite grimpette à pied au Puy des Gouttes pour profiter d’une superbe vue sur la chaîne des Puys.

Après une nuit en bivouac, nous visitons ensemble l’ancienne carrière de pouzzolane du Puy de Lemptégy. Un aligo plus tard et c’est l’heure des aurevoirs, nous poursuivons notre route et pédalons jusqu’à la station-village du Mont Dore où un froid plus vif que nous nous cueille, mais la soirée fromage fondu & concert de rock sur la place du village nous réchauffe les ventres et les oreilles !

Il a plu en continu toute la nuit, nous nous mettons donc au chaud dans la salle commune du camping et faisons sécher nos affaires et attendant que le Puy de Sancy daigne sortir des nuages, mais sans succès. Tant pis pour la balade, on reviendra, il faut qu’on décolle ! Nous arrivons tardivement à Ussel après une jolie étape et rallions le lendemain le lac de Vassivière par le très beau et très sauvage plateau de Millevaches. Une journée de repos s’impose, nous nous promenons aux abords du lac sans pour autant y faire trempette, on se caille ! (et c’est un gars de Mouthe qui dit ça).

S’en suit une étape difficile de 100 bornes, au milieu de nulle part et sous la pluie. Nous repérons un restaurant sur notre route, le seul à 25km à la ronde, et nous courbons la tête jusqu’au kilomètre 70 pour l’atteindre peu avant midi…fermé ! On se retrouve le bec dans l’eau (c’est le cas de le dire) car nous n’avons plus de gaz pour nous faire cuire des pâtes et la prochaine épicerie…euh, il n’y en n’a pas. Nous remontons tout penaud sur nos vélos quand soudain Hallelujah ! nous retrouvons ce groupe de cycliste que nous avions doublé 1h auparavant et qui nous a redoublé entre temps, car on s’est perdus (oui, bon…). Ils se sont installés à l’abri, sous le parvis de l’église et nous invite par de grands gestes à venir partager leur repas. On ne se fait pas prier (sans bon jeu de mot). Ils sont 12, tous cousins, et forme un groupe hétéroclite mais soudé : de 40 à 70 ans, plus ou moins bien équipé, plus ou moins la forme physique. Quelques-uns se partagent une bouteille de rouge, d’autres un joint, les plus sages se contentent d’un gâteau au citron acheté pour l’anniversaire d’Yvon, 65 ans. Nous passons un excellent moment en leur compagnie et repartons même sous le soleil ! Quelques minutes plus tard, la pluie nous rattrape par surprise et nous trempe jusqu’à l’os avant même d’avoir eu le temps de mettre les habits de pluie…on est gaugés comme on dit par chez nous ! Les derniers kilomètres sous la pluie sont les plus durs, car le vent s’invite dans la partie. Un choix s’offre à moi (Marie) : soit me mettre à l’abri du vent dans la roue de Romain mais me faire tremper par elle, soit me décaler de Romain pour éviter l’eau éjectée depuis la route par sa roue et me prendre le bon vent de face. Choix draconien me direz-vous…eh bien je préfère me faire tremper et arriver plus vite à la fin de l’étape ! Et quelle fin d’étape : nous avons réservé une petite chambre d’hôte pour nous remettre de cette journée riche en pluie.

Le lendemain, après un petit déjeuner gargantuesque, nous reprenons la route jusqu’à Padirac, où nous nous trouvons un emplacement de bivouac pour un dodo nature. Nous débutons la journée suivante avec la visite du très beau gouffre local, puis nous pédalons jusqu’à Rocamadour que nous atteignons pour l’heure du déjeuner. Alala, ça tombe mal, on n’y mange pas très bien dans cette région… quelques minutes plus tard, beurp, c’est difficile de rouler après avoir autant mangé…et nous arrivons bon gré mal gré à Sarlat.

Nous prenons le temps du repos et de la visite de la ville le lendemain et repartons, le jour suivant, pour une petite (mais grimpante) étape jusqu’aux Eyzies. Là, c’est le paradis : le soleil est enfin de la partie, le petit camping à la ferme est propre et paisible et les visites guidées des grottes ornées (Font de Gaume, Combarelles), celle du musée national de la préhistoire et celle du site troglodyte de la Madeleine sont superbes. Ajoutez à cela un peu de paddle sur la Vézère et de succulents repas à base de produits locaux et vous obtenez deux belles journées bien remplies aux Eyzies.

S’en suit 4 grosses journées de vélo option départ matinal pour éviter la chaleur étouffante. Les kilomètres défilent, ainsi que les paysages : les coteaux jusqu’à Bergerac puis la Réole, les forêts de pin et le sable jusqu’aux lacs d’Hostens et de Biscarosse et enfin, l’arrivée au Vieux Boucau après un très beau périple de 1080km !