17 mars 2024 – 31 mars 2024
14 jours – 7 étapes
440 km – 3750m D+
Depuis le temps que nous sommes dans les préparatifs, nous avons hâte de partir !
Les semaines passent vite, et notre dernier jour de travail nous surprend presque (mais ce n’est pas désagréable !), c’est déjà un peu le début de l’aventure.
Nous passons une semaine complète à profiter des familles, les grands-parents, neveux, nièces. Les derniers préparatifs, ranger, vider partiellement et nettoyer l’appartement, sortir avec les amis et collègues et une nouvelle semaine est passée.
Le dimanche 17 mars, enfin, sonne le premier réveil de notre nouvelle vie de voyageurs. Les larmes montent au moment de fermer la porte de notre chez-nous, mais le sourire nous revient vite : Lionel, notre commerçant préféré de Coublevie, nous attend de pied ferme pour une photo, puis les amis nous accueillent nombreux au départ de la Via Chartreuse pour nous accompagner sur les premiers kilomètres. Alice, la plus jeune du peloton, tient à pédaler sur son petit vélo (sans les roulettes !) du haut de ses 5 ans.
Au fur et à mesure des kilomètres, le groupe se délite jusqu’à ce qu’il ne reste plus que 4 compagnons avec lesquels nous pique-niquons au lac d’Aiguebelette.
Nous y retrouvons également notre ami Nicolas et sa petite famille, qui nous offre une mascotte que j’accroche sur ma sacoche de guidon.
Nos derniers vaillants compagnons nous quittent ensuite, ne reste plus que notre ami Quentin, qui nous accompagne jusqu’à Morbier (Jura), chez mes parents (Marie). Le trajet nous demandera 3 belles étapes qui nous permettront de découvrir ou re-découvrir de très jolies routes. Un soir, nous sommes invités à manger et dormir chez Orane et Jérôme, un cousin de Romain, tous deux apiculteurs. Nous passons une excellente soirée et nous décidons de leur donner un coup de main le lendemain matin.
Arrivés à Morbier, Quentin poursuit sa route et nous profitons plusieurs jours de ma famille. Nous roulons ensuite jusqu’à Mouthe accompagnés d’un peloton de courageux cyclistes bravant le froid doubiste de cette fin mars. Heureusement, un rayon de soleil nous accompagne jusqu’à la maison des parents de Romain, où Aline, sa maman, nous accueille avec un goûter gargantuesque. La neige se met à tomber pile au même moment…ouf ! Nos deux familles et quelques amis sont rassemblés autour de nous pour ce bel instant, cela nous réchauffe le cœur et nous donne des ailes !
Nous profitons quelques jours de la famille de Romain puis, c’est l’heure des aurevoirs et nous attaquons notre étape du jour qui nous fera traverser notre première frontière, celle de la Suisse. La route panoramique sur le lac Léman est belle et nous avançons bien. Un vent fort se lève en début de soirée et nous trouvons refuge dans une cabane d’observation des oiseaux pour notre premier bivouac.
La pluie et le froid nous réveillent au matin, et il a neigé 40cm cette nuit au col du Simplon, que nous avions prévu de passer le lendemain. Nous ne tenons pas à nous mettre tout de suite dans ce genre de grosse difficulté et nous appelons les parents de Romain pour la mise en place de notre plan B : plutôt que de les retrouver comme prévu au lac Majeur dans 3 jours pour nous faire traverser le Nord de l’Italie en camping-car, ils partent avec quelques jours d’avance et nous récupèrent dans le Valais Suisse pour également nous faire passer les Alpes.
S’il était prévu que les parents de Romain nous fassent traverser l’Italie avec leur camping-car, nous aurions aimé passer les Alpes par nos propres moyens. Tant pis, ça sera pour une autre fois, les montagnes ne vont pas s’envoler ! Et concernant l’Italie, eh bien nous gagnons 2 semaines de vélo à travers une région que nous referons certainement plus tard, elle est juste à côté de chez-nous. Cela nous permettra de profiter de 2 semaines ailleurs, à un endroit dans lequel nous ne retournerons probablement jamais. À noter que le plan C nous faisait prendre le train pour passer cette région, mais les parents de Romain voulaient profiter de l’occasion pour pousser un peu plus loin et passer quelques semaines sous le soleil de la Croatie (plutôt que sous la neige de Mouthe !), merci à eux !
Plan B tout confort donc et nous arrivons à Trieste, dernière ville italienne avant la Slovénie, 2 jours plus tard. Nous passons notre deuxième frontière sans avoir donné beaucoup de coups de pédale !
Comme nous avons quelques jours d’avance, nous nous programmons un séjour de 3 étapes dans le Sud-Ouest de la Slovénie. Attention aux ours ! Les paysages sont verts et vallonnés, c’est très beau mais l’ambiance est alourdie par la présence dans le ciel d’un épais nuage de sable tout droit venu du Sahara.
Nous roulons tout d’abord jusqu’à la grotte de Škocjan, inscrite au patrimoine mondiale de l’Unesco. Une rivière coule au sein de salles immenses, c’est magnifique ! Nous bivouaquons à côté du parking et roulons le lendemain jusqu’au château de Predjama (dont nous ne pourrons faire la visite au risque de devoir rouler de nuit, le soleil se couche tôt !) avant d’aller nous réfugier dans une grange mise à disposition pour les voyageurs par un forgeron de Cerknica. À peine arrivés, un vent violent se lève et nous passerons la nuit mi-content d’être à l’abri mi-angoissé par la structure qui grince et qui tangue sous les rafales. Le vent ne s’est pas calmé dans la nuit, nous repartons donc au matin en direction de la gare de Postojna, et c’est par le train que nous passerons la frontière croate et rallierons la ville de Rijeka.